L’école, c’est évidemment le lieu par excellence où il faut qu’on puisse agir, avec cette difficulté que, d’abord, c’est toujours difficile d’entrer dans l’école parce que, évidemment, les personnels d’éducation se méfient de toutes les velléités politiques, et je peux les comprendre ; absolument. Simplement, je pense que, à l’occasion de la renaissance de la formation des enseignants, il y avait un rendez-vous à ne pas manquer – et nous avons veillé à ne pas le manquer – qui consiste à introduire dans cette nouvelle formation des enseignants un module consacré à la déconstruction des stéréotypes et à l’égalité, pour faire en sorte que les enseignants traitent véritablement de la même façon – non pas en gommant la différence des sexes – mais, de la même façon, en termes de qualités et de compétences requises, les filles et les garçons. Donc, ça ce sera désormais… ça fera l’objet d’un apprentissage dans leur formation.
Au-delà des enseignants, ce que l’on compte introduire à l’école c’est, au fond, pour les enfants eux-mêmes, et ce, dès le plus jeune âge – dès la maternelle – un enseignement, un apprentissage de l’égalité. Par exemple, on a mis en place une expérimentation qui va être mise en place durant toute l’année 2013 dans cinq académies différentes, qui s’appelle « l’ABCD de l’égalité » où, à partir de jeux ou d’exercices ludiques, on apprend aux enfants des classes de maternelles à se concevoir l’un l’autre comme égaux.
Au-delà de cela, ce qui nous a semblé essentiel, et sur quoi on a déjà travaillé, c’est rendre enfin effective – je pense en particulier au collège, au lycée – l’éducation à la sexualité qui était, comme vous le savez, prévue de la maternelle à la terminale par une loi de 2001 et qui n’a pas été mise en application, ou alors trop rarement, trop faiblement, ou alors cantonnée dans des cours de SVT, alors que ce n’est pas vraiment de cela qu’on parle quand on parle d’éducation à la sexualité : c’est plutôt d’éducation au respect entre les sexes, à la dignité, bref de constructions d’adultes en devenir qu’il s’agit. Et donc nous sommes en train d’y travailler pour remettre cet enseignement à l’ordre du jour.
Pour que l’on puisse la faire cette égalité, il faut révéler l’inégalité.
Un travail de conviction est à faire car la société s’illusionne trop sur les égalités acquises, celui-ci doit s’appuyer sur des données objectives, celles des chercheurs.
[…]
Ces inégalités entre les hommes et les femmes s’inscrivent dans un système d’ensemble avec une profonde cohérence et donc ce système d’ensemble doit être appréhendé comme tel pour être combattu efficacement. L’idée est d’arriver à déconstruire petit à petit les mécanismes producteurs d’inégalités et de construire à contrario une approche intégrée de l’égalité, c’est-à-dire qui passe par tous les mondes, tous les domaines et qui permettent d’appréhender toutes les politiques publiques sous l’angle du Genre.
Larbin Crétin: Le libéralisme n'est pas "l'idée de la lutte entre les individus blablabla". Il se situe, bien évidemment, à l'opposé du……
pierrack: le nazisme est en réalité bcp plus proche du libéralisme (via le darwinisme social, l'idée de la lutte entre les……
Frederic Bastiat: Merci pour cette vidéo, j'ai beaucoup ri. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ri autant.…
Larbin Crétin: Le national-socialisme était-il d'extrême droite ? Probablement, il était néanmoins socialiste et, de l'aveu même d'Hitler, partageait énormém…
LePierrack: ok mais tu éludes le sujet : le FN est bien un parti d'extrême droite, c'est à dire réactionnaire. Tu……
29 juin 2013
La fabrique du crétin
Najat Vallaud-Belkacem Société
L’école, c’est évidemment le lieu par excellence où il faut qu’on puisse agir, avec cette difficulté que, d’abord, c’est toujours difficile d’entrer dans l’école parce que, évidemment, les personnels d’éducation se méfient de toutes les velléités politiques, et je peux les comprendre ; absolument. Simplement, je pense que, à l’occasion de la renaissance de la formation des enseignants, il y avait un rendez-vous à ne pas manquer – et nous avons veillé à ne pas le manquer – qui consiste à introduire dans cette nouvelle formation des enseignants un module consacré à la déconstruction des stéréotypes et à l’égalité, pour faire en sorte que les enseignants traitent véritablement de la même façon – non pas en gommant la différence des sexes – mais, de la même façon, en termes de qualités et de compétences requises, les filles et les garçons. Donc, ça ce sera désormais… ça fera l’objet d’un apprentissage dans leur formation.
Au-delà des enseignants, ce que l’on compte introduire à l’école c’est, au fond, pour les enfants eux-mêmes, et ce, dès le plus jeune âge – dès la maternelle – un enseignement, un apprentissage de l’égalité. Par exemple, on a mis en place une expérimentation qui va être mise en place durant toute l’année 2013 dans cinq académies différentes, qui s’appelle « l’ABCD de l’égalité » où, à partir de jeux ou d’exercices ludiques, on apprend aux enfants des classes de maternelles à se concevoir l’un l’autre comme égaux.
Au-delà de cela, ce qui nous a semblé essentiel, et sur quoi on a déjà travaillé, c’est rendre enfin effective – je pense en particulier au collège, au lycée – l’éducation à la sexualité qui était, comme vous le savez, prévue de la maternelle à la terminale par une loi de 2001 et qui n’a pas été mise en application, ou alors trop rarement, trop faiblement, ou alors cantonnée dans des cours de SVT, alors que ce n’est pas vraiment de cela qu’on parle quand on parle d’éducation à la sexualité : c’est plutôt d’éducation au respect entre les sexes, à la dignité, bref de constructions d’adultes en devenir qu’il s’agit. Et donc nous sommes en train d’y travailler pour remettre cet enseignement à l’ordre du jour.
[…]
Pour que l’on puisse la faire cette égalité, il faut révéler l’inégalité.
Un travail de conviction est à faire car la société s’illusionne trop sur les égalités acquises, celui-ci doit s’appuyer sur des données objectives, celles des chercheurs.
[…]
Ces inégalités entre les hommes et les femmes s’inscrivent dans un système d’ensemble avec une profonde cohérence et donc ce système d’ensemble doit être appréhendé comme tel pour être combattu efficacement. L’idée est d’arriver à déconstruire petit à petit les mécanismes producteurs d’inégalités et de construire à contrario une approche intégrée de l’égalité, c’est-à-dire qui passe par tous les mondes, tous les domaines et qui permettent d’appréhender toutes les politiques publiques sous l’angle du Genre.
— Najat Vallaud-Belkacem